Pour vous permettre de mieux appréhender la numismatique celtique et de situer avec plus de précision l’origine de toutesvos trouvailles gauloises, Le Fouilleur vous fait découvrir les Eduens.
Présentation des Eduens
Les Eduens (Haedui en latin) étaient un peuple de la Gaule celtique. Ils étaient établis dans les départements français actuels de Saône-et-Loire et de la Nièvre, et l’oppidum de Bibracte était leur capitale. Ils disposaient des riches terres de la vallée de la Saône. Que signifie le terme Eduen ? En latin, Haedus (ou Aedus) est un petit bouc ou chevreau, alors que le grec “aidon” signifie ” rossignol “. Sachant qu’avant la conquête romaine, les peuplades gauloises, centrées sur les vallées du Rhône et de la Saône, avaient eu de nombreux contacts commerciaux avec les Hellènes de Massalia (Marseille), peut-on dire, pour autant, que les Grecs les assimilaient, par leurs chants, au rossignol ?
Bref, de toute façon, ces Eduens étaient voisins (et ennemis) des Séquanes. Ils habitaient au sud des Lingones et à l’ouest de la Grande-Séquanaise ; leur pays répondait à une partie du Nivernais et de la Bourgogne ; c’était, avec les Arverni, le peuple le plus puissant de la Gaule. Leurs villes principales étaient Bibracte (Autun), Çabillonum (Châlons), Matisconum (Mâcon), Nevirnum (Nevers).
La Saône était leur principal axe de communication et de développement, ce qui rendait les routes éduennes particulièrement vitales dans les communications nord-sud de la Gaule, dans le prolongement du Rhône contrôlé par les Allobroges. Le Morvan constituait une forteresse qui fit de leur territoire la pièce maîtresse de la défense gauloise contre l’armée de Jules César. Leur clientèle était fort importante, ce qui faisait de leur oppidum et capitale Bibracte (situé au sommet du Mont Beuvray, dans le Morvan), une ville riche et réputée.
Traditionnellement, les Eduens étaient opposés aux Arvernes, à qui ils disputaient la suprématie militaire de la Gaule centrale. Il existait des péages pour passer du territoire des Eduens à celui des Arvernes. A l’époque de la conquête romaine, Jules César essaya de les mettre de son côté, mais leur esprit d’indépendance visà- vis de l’occupant, puis leur défaite devant les Suèves d’Arioviste près de Pleure, les força politiquement à rechercher l’alliance avec leur ennemi traditionnel. Les Eduens étaient régis par un chef électif, dit vergobret. Au début de la guerre des Gaules, lorsque la pression des Helvètes se fit forte sur les Eduens, Jules César joua d’ailleurs de la rivalité entre le vergobret Liscus, qui lui restait fidèle, et Dumnorix, chef militaire et frère du druide Divitiacos, qui le trahit.
Les Romains firent alliance avec eux, et le sénat les proclama frères de la république. Ils avaient appelé ceux-ci à leur secours devant la menace des Helvètes. Fournisseurs de contingents militaires à César, ils se rallièrent tardivement (et non sans réticences) à Vercingétorix, en 52 avant J.-C. La nation éduenne fut intégrée dans la Gaule lyonnaise après la conquête romaine, avec pour nouvelle capitale Autun (Augustodunum). L’empereur Claude accorda aux Eduens le droit de cité complet en 48, dans un discours fameux transcrit sur les Tables Claudiennes.
Bibracte, la cité des Eduens
On s’accorde traditionnellement à situer cette ancienne cité gauloise sur le mont Beuvray, tout près de Saint- Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire), dans le Morvan ; c’était un oppidum fortifié, capitale du peuple celte des Eduens. Une première enceinte enserrait 135 hectares ; une seconde, postérieure, 200 hectares environ. Ce site remarquable, d’où la vue porte du Mont-Blanc aux Pyrénées, était au confluent des bassins de la Saône, de l’Yonne, de la Seine et de la Loire. En -58 avant J.-C., à 25 km au sud de cet oppidum, très précisément à Montmort, les armées de Jules César obtinrent la victoire sur les Helvètes, les forçant à revenir en Suisse et être peu à peu incorporés dans ce qui allait devenir l’empire romain.
Une assemblée des peuples de la Gaule y confia le commandement suprême des armées gauloises à Vercingétorix en -52 avant J.-C. Il n’y manqua que 3 peuplades : les Rèmes (centrés sur Reims), les Lingons (autour de Langres) fidèles à César, et les Trévires (dont la capitale était Trèves), trop éloignés et occupés à repousser les incursions des Germains.
Les Eduens, jadis ” frères ” de Rome, furent ensuite les plus acharnés, dans l’espoir d’obtenir le commandement des peuples en révolte. Ainsi l’Héduen Eporédorix, jeune homme de très grande famille et très puissant dans son pays, et avec lui Viridomaros, de même âge et de même crédit, mais de moindre naissance, que César, sur la recommandation de Diviciacos, avait élevé d’une condition obscure aux plus grands honneurs, se soumirent ” bien malgré eux ” à l’Arverne Vercingétorix, après avoir trahi leur bienfaiteur.
Le choix qui fut fait de Vercingétorix les amena vite à ” regretter les bontés de l’Urbs “. Après la fondation d’Autun (Augustodunum) sous le règne d’Auguste, à 25 km à l’est du mont Beuvray, l’oppidum de Bibracte fut délaissé par ses habitants. On notera que Bibracte, tout comme Bibrax aussi cité dans la Guerre des Gaules, sont des mots provenant du grec ” boybracheia “, qui signifie ” petite vache “, nom probable d’une divinité celtique.
Diviciacos, le druide des Eduens
Diviciacos (latinisé en Diviciacus, ce nom a le sens de divin) : il est le seul druide de l’Antiquité dont l’existence est historiquement avérée. Les autres, dont les noms nous sont parvenus, notamment par le biais de la littérature irlandaise médiévale, relèvent du mythe et de la mythologie celtique. Jules César, qui était en relation avec lui, en parle à plusieurs reprises dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules et note ses qualités de diplomate.
En plus de sa qualité de druide, il était le chef politique des Eduens. Il cumulait donc les fonctions de la classe sacerdotale et celles de la classe guerrière. Face aux agressions germaniques venues de l’est et aussi pour préserver la prédominance de son peuple, il était partisan d’un rapprochement avec Rome. En l’an -63 avant J.- C., il se présente devant le Sénat romain pour négocier une aide militaire ; il est l’hôte de Cicéron. On lui connaît un frère, Dumnorix, farouchement anti-romain, qui sera exécuté sur ordre de César.
Litaviccos, le notable Eduens
Litaviccos est un notable celte du peuple des Eduens, issu d’une influente famille. Lors de la Guerre des Gaules, Litaviccos est chargé de conduire une armée de 10.000 hommes à Gergovie, mais en cours de route, à trente mille pas du but, il change d’avis et se range dans le camp anti-romain. Le chef gaulois tente vainement d’entraîner ses guerriers, dans ce que César considère comme une trahison ; ses biens sont confisqués et ses frères arrêtés. Il entre dans la ville de Gergovie où se trouve Vercingétorix et prend le commandement de la cavalerie éduenne.
Vergobret, les ennemis des Eduens
Les Gaulois, considérés comme des barbares sauvages par leurs voisins méditerranéens, constituaient en réalité une civilisation organisée et complexe. Les institutions politiques variaient d’une cité à l’autre, mais la constitution des Eduens nous démontre bien que ces Gaulois possédaient une expérience politique avancée. A la tête de la cité était un magistrat suprême qui portait le titre de vergobret. Il cumulait les pouvoirs exécutifs et judiciaires et avait droit de vie ou de mort sur ses concitoyens.
Il existait également une magistrature civile élue dont le rôle était de prévenir tout abus de pouvoir par le vergobret. En temps de guerre, on nommait un chef spécial car le vergobret ne pouvait commander l’armée. Enfin, un frère ne pouvait succéder à un frère, sauf dans le cas de mort du premier. Cette mesure leur permettait d’éviter qu’une famille exerce un pouvoir tyrannique sur la cité. Ces précautions démontrent bien que les Gaulois craignaient et souhaitaient éviter à tout prix la monarchie absolue.
Les Tables Claudiennes, l’appel des 3 gaules
C’est l’appellation donnée à une plaque de bronze, retrouvée à Lyon en 1528, cassée en plusieurs morceaux et portant un texte magnifiquement gravé qui est une partie d’un discours historique évoquant une probable sollicitation du Conseil des Trois Gaules auprès du pouvoir romain. Il s’agit de la retranscription du discours que l’empereur Claude Ier fit au Sénat romain, en 48 après J.-C., afin que les notables de la Gaule chevelue aient les droits romains politiques complets, et par conséquent le droit d’entrer au Sénat.
Une réponse positive – partielle – fut donnée aux Eduens, et par la suite élargie aux autres peuples de la Gaule chevelue. La copie sur une plaque de bronze de ce discours, témoin de l’avancée en faveur des notables provinciaux, fut probablement conservée dans le sanctuaire fédéral des trois Gaules, proche de l’emplacement de sa redécouverte au XVIe siècle. Tacite, dans ses Annales, retranscrit ce discours, et explique que les Eduens obtinrent les premiers le droit de siéger au sénat de Rome, cette faveur étant accordée à l’ancienneté de leur alliance et au fait que, seuls parmi les Gaulois, ils portaient le titre de frères du peuple romain.
Le monnayage des EDUENS
Les Eduens (Haedui en latin) étaient un peuple de la Gaule celtique. Ils étaient établis dans les départements français actuels de Saône-et- Loire et de la Nièvre, et l’oppidum de Bibracte était leur capitale. Les Eduens étaient voisins (et ennemis) des Séquanes. Ils habitaient au sud des Lingones et à l’ouest de la Grande-Séquanaise ; leur pays répondait à une partie du Nivernais et de la Bourgogne ; c’était, avec les Arverni, le peuple le plus puissant de la Gaule. Leurs villes principales étaient Bibracte, Çabillonum (Châlons), Matisconum (Mâcon), Nevirnum (Nevers). La Saône était leur principal axe de communication et de développement, ce qui rendait les routes éduennes particulièrement vitales dans les communications nordsud de la Gaule, dans le prolongement du Rhône contrôlé par les Allobroges. Le Morvan constituait une forteresse qui fit de leur territoire la pièce maîtresse de la défense gauloise contre l’armée de Jules César. Leur clientèle était fort importante, ce qui faisait de leur oppidum et capitale Bibracte (situé au sommet du Mont Beuvray, dans le Morvan), une ville riche et réputée.
Denier ANORBOS/DVBNO (70-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête casquée à droite, le cou perlé avec la légende ANORBOS.
- Revers : Cheval bridé et sanglé galopant à droite ; au-dessus, un annelet pointé avec la légende DVBNO. Ce monnayage est donné à Dumnorix qui fut un chef éduen influent cité par César BG (I., 3-5 ; V., 6-7).
Chef de la cavalerie, l’éduen fut otage de César. Le monnayage est antérieur à la Guerre des Gaules puisque plusieurs exemplaires ont été recueillis dans les fossés d’Alésia et dans le trésor de la Villeneuve-au-Roi en Haute-Marne (1.174 exemplaires) et dans divers autres trésors comme celui de Vernon (20 exemplaires). Ce serait une imitation du denier au cavalier de la Vallée du Rhône.
Denier DVBNOCOV/DVBNOREIX (70-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête à droite ; un carquois derrière, légende DVBNOCOV devant le visage.
- Revers : Personnage debout, de face. Une longue épée est suspendue à son flanc ; de la droite, il tient le carnyx (trompette de guerre) et le sanglier enseigne ; de la gauche, une tête coupée.
Légende DVBOREIX à sa gauche. Dubnoreix désigne selon B. Fischer «avec un maximum de vraisemblance, le chef éduen de la Guerre des Gaules, Dumnorix» ; ce chef influent de la cavalerie est cité par César (BG. I, 3, 9, 18, 20 ; V, 6, 7) ; il fut l’otage de César en 54 avant J.-C. lors de la traversée vers l’Angleterre et fut tué sur ordre de César lors de sa fuite. Hucher fut le premier à lui attribuer cette monnaie. Le monnayage est antérieur à la Guerre des Gaules puisque plusieurs exemplaires ont été recueillis dans les fossés d’Alésia. L’exemplaire BN 5040, repris dans le RIG, est dessiné, avec la légende de revers bien visible, DVBOREIX, et non pas DVBNOREIX, comme le reprend B. Fischer pour ce même exemplaire. Duchalais donnait déjà DVRNOCOV/DVBNOREX et DVOREX.
Denier LITAVICOS (70-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête de femme, drapé à droite; carquois derrière l’épaule ; (sceptre devant le visage).
- Revers : Cavalier à droite, portant dans les mains une enseigne surmontée d’un sanglier, légende LITAVICOS autour. Litavicus est un chef gaulois des Eduens de la région de Chalons (César, BG. VII, 37-40, 42, 43, 54-55 ,67) qui est d’abord favorable aux Romains.
Allié à Convictolitave, autre chef éduen, il commande une armée de 10.000 hommes destinés à César et qui, en fait, doivent secourir Vercingétorix, enfermé dans Gergovie. Trahi par Eporédorix, il s’enfuit, réapparaît à Bibracte et sera, ainsi que ses frères, dépouillé de ses possessions. Après 52 avant J.-C., Litavicus tomba en disgrâce. Le type de droit est inspiré du denier de Marcus Plaetorius daté de 69 avant J.- C. (RRC. 405/3 = RCV. 342). Le graveur gaulois a habilement copié le buste de Cérès. Il a été jusqu’à reproduire le symbole placé derrière la tête. La frappe de ce denier est antérieure à 52 car 12 exemplaires ont été trouvés à Alésia. S. Scheers remarque que ce denier est représenté dans les trésors enfouis après la Guerre des Gaules comme ceux de Vernon (Vienne) ou de Chantenay-Saint-Imbert (Nièvre) et de La Villeneuve-au-Roi (Haute- Marne).
Deniers à la tête casquée (80-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête casquée à gauche ; (derrière, croix formée de quatre globules).
- Revers : Cheval libre galopant à gauche ; une roue à quatre rayons audessus ; un timon devant ; un annelet pointé au-dessous. Scheers remarque très justement que cette série comporte « de nombreuses variantes à peine étudiées ». La croix derrière la tête rappelle le X des deniers romains (10 as).
Si la série est classée aux éduens, il n’est pas impossible que certaines imitations aient été émises par les peuples limitrophes ou même plus éloignés. Le trésor de La Villeneuve-au-Roi en Haute-Marne contenait à lui seul 2.032 exemplaires variés appartenant à cette série. S. Scheers précise que cette série a été remplacée par la série à la lyre (MONNAIES XV n°486-488). A. Blanchet remarque que le « timon », encore terminé par un cercle, paraît sur d’autres pièces et confirme l’attribution aux Eduens. Il ajoute que les provenances ne permettent guère de douter que l’origine des multiples variétés de ce type soit la même. Les provenances sont pourtant très dispersées.
Denier VOT (80-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête casquée à gauche, légende VOT devant le nez.
- Revers : Cheval au pas à gauche, sur une ligne d’exergue ; annelet pointé devant la tête, annelet pointé juxtaposé de deux points sous le poitrail, (annelet pointé au-dessus).
L’exemplaire repris par B. Fischer dans le RIG est celui du musée de Lyon. Elle mentionne un autre exemplaire au MAN à Saint-Germain-en- Laye, sur lequel fut lu VOT au XIXe siècle. B. Fischer fait remarquer qu’une lettre est présente avant le V sur l’exemplaire de Lyon ; le caractère incomplet et le tracé mou ne permettent pas de l’affirmer. Sur notre exemplaire, frappé avec les mêmes coins, on distingue ce même caractère entier mais tout aussi mou ; un Z ou une N renversée. Le seul lieu de découverte connu est le Mont-Beuvray où cinq exemplaires furent recueillis. L’exemplaire conservé au musée de Lyon a été dessiné pour la RN 1846 (pl. XIV, 5) ; le graveur y a représenté la légende en proposant une lettre ressemblant à un A renversé en début de légende et un R posé sur le grènetis.
Bronze au taureau (80-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête casquée à droite ; annelet derrière la nuque, et fer de lance devant le visage ; double grènetis.
- Revers : Taureau à droite, buvant dans un petit vase posé à terre ; arbuste dans le fond derrière le taureau. S. Scheers précise que ce rare bronze se rencontre au Mont- Beuvray, chef-lieu des Eduens. Cependant, d’autres provenances sont connues ; en Côte-d’Or, dans la Loire et en Saône-et-Loire.
Ce monnayage est antérieur à la Guerre des Gaules puisque ce bronze a été recueilli dans les fossés de Grésigny- Sainte-Reine. Muret et Chabouillet décrivaient le revers comme étant un taureau, alors que S. Scheers y voit un cheval ; l’animal semble plutôt être un taureau. Ce bronze est sans doute une imitation des bronzes au taureau de Marseille ou de l’arrière- pays (cf. MONNAIES XV n°175).
Potin à l’hippocampe, tête casquée (60-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête stylisée casquée à gauche.
- Revers : Hippocampe à droite.
Ce potin n’est représenté que par trois exemplaires à la BN, alors que Muret et Chabouillet précisaient que 59 exemplaires avaient été trouvés au Mont-Beuvray. Longtemps attribués aux Allobroges, malgré les lieux de trouvailles, ce potin aurait plus probablement été émis par les Eduens. S. Scheers précise que 115 exemplaires ont été recueillis au Mont-Beuvray et qu’il se rencontre « un peu partout en Gaule sur les sites tardifs, tels le Mont-César dans l’Oise et Allonnes dans la Sarthe ». Deux types sont bien distincts, l’un avec la chevelure marquée en rangées de globules liés (Lyon n°369, PK. 1) et l’autre avec la tête casquée (Lyon n°370, PK. 2). L’animal du revers est traditionnellement interprété comme étant un hippocampe. Dans Gallia 52, en 1995, le potin LT. 2935 est pourtant appelé « au triskèle ».
Potins à l’hippocampe, tête à la chevelure bouletée (60-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête stylisée à gauche, la chevelure marquée en rangées de globules liés, lèvres bien marquées par deux lignes parallèles.
- Revers : Hippocampe à droite.
Ce potin n’est représenté que par trois exemplaires à la BN, alors que Muret et Chabouillet précisaient que 59 exemplaires avaient été trouvés au Mont-Beuvray. Longtemps attribué aux Allobroges, malgré les lieux de trouvailles, ce potin aurait plus probablement été émis par les Eduens.
Potins « au mannequin » et au taureau (60-50 avant J.-C.)
- Avers : Tête à gauche fortement dégénérée, le nez marqué et le cou bifide, une mèche de cheveux retombant en arrière.
- Revers : Taureau à gauche, sur une ligne d’exergue, la queue relevée se terminant en forme de torque.
A. Blanchet évoque « un type de droit indescriptible dont on a fort ingénieusement retrouvé l’origine ». Les provenances signalées sont le Mont-César, Grigny dans l’Aisne, la forêt de Compiègne (2 exemplaires), le Mont-Beuvray, Chantenay-Saint- Imbert (Nièvre) et Jouvres dans la Loire. Blanchet précise que le prototype a été trouvé sur le tumulus de Magny-Lambert en Côte-d’Or. Ce potin, qualifié « au mannequin » par S. Scheers, porte au droit une tête à gauche dégénérée. L’exemplaire Lyon n°672 est un très bon exemple de prototype pour ce potin.