Il est a pas de mystères, lorsque l’on détecte, même la première année, on trouve tout le temps des monnaies Napoléon III. Une monnaie très commune en détection qui se découvre sous différentes formes. Nous avons voulus voir d’un peu plus près l’histoire des ces monnaies mais aussi l’Histoire de l’Homme qu’il y a derrière (sur le revers de la pièce).
Un président de la République, qui devient empereur…
Louis-Napoléon Bonaparte, né le 20 avril 1808 et décédé le 9 janvier 1873, est le premier président de la République française, la IIème du nom, issue de la Révolution de 1848. Il est aussi le deuxième empereur des Français, sous le nom de Napoléon III, lorsqu’en 1852 le Second Empire est instauré. Il est encore le dernier monarque à régner sur notre pays. Issu de la maison Bonaparte, il est le fils de Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier et roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais, fille de l’impératrice Joséphine. Il devient l’aîné des Napoléon après les morts successives de son frère aîné et du Duc du Reichstadt, dit ” l’Aiglon “.
Il fait connaître sa philosophie politique dans son oeuvre intitulée ” Idées napoléoniennes “, mélange de romantisme, de libéralisme autoritaire, et de socialisme utopique. Ses premières tentatives de coup d’Etat, mal conçues et sans bases populaires, échouent ; c’est la vague révolutionnaire de 1848 qui le reconduit à la prééminence politique. Le 4 juin 1848, il est élu dans 4 départements et siège à l’Assemblée en septembre. A la suite de la promulgation de la Constitution de la IIème République, le 4 novembre 1848, il est candidat à l’élection présidentielle, la première au suffrage universel masculin en France. Il est élu pour quatre ans, le 10 décembre 1848, avec près de 75 % des voix, issues notamment du parti de l’Ordre, profitant de la division des gauches et de la faiblesse du niveau d’instruction, certains paysans ayant cru voter pour Napoléon Ier…
Le 20 décembre 1848, il prête serment à l’Assemblée constituante et s’installe le soir même à l’Elysée. Le 31 mai 1850, l’Assemblée vote une loi électorale qui abolit le suffrage universel masculin en imposant une résidence de trois ans pour les électeurs, ce qui élimine 3 millions de personnes du corps électoral, dont des artisans et des ouvriers saisonniers. En s’opposant à cette réforme, Louis Napoléon fait figure de héros pour le peuple. Au début de l’année 1851, Louis-Napoléon fait pression pour augmenter la durée de son mandat tandis que l’Assemblée nationale est opposée à tout projet de révision constitutionnelle. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, soit 47 ans jour pour jour après le sacre de Napoléon Ier, un décret dissout l’Assemblée nationale et rétablit le suffrage universel. Malgré quelques soulèvements, dans certains départements comme l’Yonne, les Basses- Alpes, le Var et le Lot-et-Garonne, vigoureusement réprimés, le coup d’état est approuvé par le peuple et le plébiscite des 20 et 21 décembre 1851 sur les nouvelles institutions reçoit une majorité d’avis favorables.
En janvier 1852, une nouvelle constitution étend le mandat du président à 10 ans. A l’occasion de la guerre de Crimée, qui dure de 1854 à 1856, Napoléon III confirme le retour de la France dans la vie politique européenne avec plus ou moins de succès. L’empereur connaît des réussites dans un premier temps, d’autant plus qu’il doit composer avec une haute administration et des diplomates majoritairement monarchistes et opposés au césarisme napoléonien, ce qui a pour effet de renforcer son isolement, alors que les personnels étrangers et métropolitains ne sont pas mis forcément au courant de la ligne politique de son gouvernement. Il se rend en personne à Alger pour promouvoir son modèle de développement colonial. Pour Napoléon III, les colonies doivent être rattachées à la personne de l’empereur et non pas directement à la France. Il déclare à Alger : ” Je suis l’empereur des Français et des Arabes “. Ainsi pressent-il, avec près d’un siècle d’avance, le modèle de la communauté unie par la personne du souverain, telle que le réalisera le Commonwealth britannique. La politique italienne de l’Empereur, en faveur de l’unification et au détriment de l’Autriche, permet à la France d’annexer, après plébiscite, le comté de Nice et la Savoie (1860), l’empereur ayant ” payé de sa personne ” pendant la campagne d’Italie.
L’échec de l’Expédition du Mexique, de 1861 à 1867, et l’attitude de neutralité monnayée (politique des ” pourboires “), face aux conflits entre l’Autriche et la Prusse, affaiblit le régime et met fin à cette politique étrangère volontariste de l’empereur alors que celui-ci commence à être rongé par la maladie et par les discordes de son entourage. Sous l’Empire, la France connaît des années de progrès économiques : création d’un système bancaire, développement des chemins de fer, transformation des grandes villes. Influencé par son séjour à Londres, Napoléon III décide de transformer Paris et d’en faire une grande capitale européenne, salubre et fonctionnelle. Il confie au baron Haussmann le chantier de Paris. L’Empereur veille de très près au tracé des nouveaux boulevards, à celui de nouveaux édifices (dont le Palais Garnier qu’il ne verra jamais aboutir), au développement du réseau des égouts et surtout à la constructions de dizaines de nouveaux squares et espaces verts : Montsouris, Buttes-Chaumont, Boucicaut…
Ces travaux du Second Empire modèlent le visage du Paris du XXe siècle. Parallèlement, il encourage cette politique dans les autres grandes et moyennes villes de France. En 1869, Napoléon III fait appel à un nouveau ” premier ministre “, de fait, Emile Ollivier, issu des bancs de l’opposition républicaine à l’Assemblée nationale. Bien que tous deux soient personnellement favorables à la paix, Ollivier et Napoléon III se laissent dépasser par les partisans de la guerre, dont l’Impératrice Eugénie. Ollivier et Napoléon III se rallient tous deux à l’opinion majoritaire des “va-t-en-guerre”, exprimée au sein du gouvernement et au parlement, y compris chez les républicains, les plus résolus à en découdre avec la Prusse. A la suite de tensions avec la Prusse à propos de la succession d’Espagne et abusée par la fameuse Dépêche d’Ems élaborée par Bismarck, la France lui déclare la guerre.
Débute alors la Guerre franco-allemande de 1870. Les premiers revers sont imputés à Napoléon III et à Ollivier, fournissant à la Chambre l’occasion de renverser ce dernier, à une écra-sante majorité, le 9 août 1870, et laissant l’empereur seul sur la ligne de front, qu’elle soit politique ou militaire. Le 2 septembre 1870, c’est la capitulation après la défaite de la bataille de Sedan. Or après avoir subi le siège de la ville de Sedan puis signé l’acte de capitulation dans la petite ville voisine de Donchery, l’empereur est fait prisonnier. Le 4 septembre 1870, à Paris, des députés, dont Léon Gambetta, proclament la République, mais la déchéance de Napoléon III n’est votée par la Chambre que le 1er mars 1871. Dans la plupart des départements français, le nouveau régime républicain est accueilli dans l’indifférence. En mars 1871, l’empereur, déchu, s’exile en Angleterre.
Monnaies frappées sous le règne de Napoléon III
100 francs or, tête laurée
Graveur Barre, 35 mm, tranche en relief, ” Dieu protége la France “, frappée de 1862 à 1870, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 100 FRs + lettre d’atelier + date, écu orné d’un aigle posé sur un foudre, entouré du collier de la Légion d’Honneur, posé sur un manteau brochant un sceptre et une main de justice.
50 francs or, tête laurée
Graveur Barre, 28 mm, tranche en relief, ” Dieu protége la France “, frappée de 1862 à 1868, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 5O FRs + lettre d’atelier + date, écu orné d’un aigle posé sur un foudre, entouré du collier de la Légion d’Honneur, posé sur un manteau brochant un sceptre et une main de justice.
2 francs argent, tête laurée
Graveur Barre, 27 mm, tranche cannelée, frappée de 1866 à 1870, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR + lettre d’atelier, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 2 F + date, écu orné d’un aigle posé sur un foudre, entouré du collier de la Légion d’Honneur, posé sur un manteau brochant un sceptre et une main de justice.
20 francs or, tête laurée
Graveur Barre, 21 mm, tranche en relief, ” Dieu protége la France “, frappée de 1861 à 1870, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 20 FRs + lettre d’atelier + date, écu orné d’un aigle posé sur un foudre, entouré du collier de la Légion d’Honneur, posé sur un manteau brochant un sceptre et une main de justice.
10 francs or, tête laurée
Graveur Barre, 19 mm, tranche cannelée, frappée de 1862 à 1868, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 10 FRANCS + lettre d’atelier + date, dans une couronne formée de deux branches de laurier.
1 franc argent, tête laurée
Graveur Barre, 23 mm, tranche cannelée, frappée de 1866 à 1870, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR + lettre d’atelier, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 1 F + date, écu orné d’un aigle posé sur un foudre, entouré du collier de la Légion d’Honneur, posé sur un manteau brochant un sceptre et une main de justice.
5 francs or, tête laurée
Graveur Barre, 17 mm, tranche cannelée, frappée de 1862 à 1868, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 5 FRANCS + lettre d’atelier + date, dans une couronne formée de deux branches de laurier.
5 francs argent, tête laurée
Graveur Barre, 37 mm, tranche en relief, ” Dieu protége la France “, frappée de 1861 à 1870, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR + lettre d’atelier, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 5 F + date, écu orné d’un aigle posé sur un foudre, entouré du collier de la Légion d’Honneur, posé sur un manteau brochant un sceptre et une main de justice.
50 centimes argent, tête laurée
Graveur Barre, 18 mm, tranche cannelée, frappée de 1864 à 1869, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928. Avers : NAPOLEON III EMPEREUR, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 50 CENT + lettre d’atelier + date, couronne impériale.
20 centimes argent, petit module, tête laurée
Graveur Barre, 15 mm, tranche cannelée, frappée de 1864 à 1866, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 20 CENT + lettre d’atelier + date, couronne impériale.
20 centimes argent, grand module, tête laurée
frappée en 1867 et 1868, retirée de la circulation : loi du 25 juin 1928.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR, tête laurée de Napoléon III à droite.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 20 CENT + lettre d’atelier + date, couronne impériale.
10 centimes, tête laurée
Graveur Barre, 30 mm, tranche lisse, frappée de 1861 à 1865, retirée de la circulation : loi du 31 octobre 1934.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR + date, tête laurée de Napoléon III à gauche.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 10 CENTIMES, aigle debout sur un foudre, les ailes ouvertes, la tête tournée à droite ; au-dessous lettre d’atelier.
5 centimes, tête laurée
Graveur Barre, 25 mm, tranche lisse, frappée de 1861 à 1865, retirée de la circulation : loi du 31 octobre 1934.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR + date, tête laurée de Napoléon III à gauche.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 5 CENTIMES, aigle debout sur un foudre, les ailes ouvertes, la tête tournée à droite ; au-dessous lettre d’atelier.
2 centimes, tête laurée
Graveur Barre, 20 mm, tranche lisse, frappée en 1861 et 1862, retirée de la circulation : loi du 24 novembre 1940.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR + date, tête laurée de Napoléon III à gauche.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 2 CENTIMES, aigle debout sur un foudre, les ailes ouvertes, la tête tournée à droite ; au-dessous lettre d’atelier.
1 centime, tête laurée
Graveur Barre, 15 mm, tranche lisse, frappée en 1861, 1862 et 1870, retirée de la circulation : loi du 24 novembre 1940.
Avers : NAPOLEON III EMPEREUR + date, tête laurée de Napoléon III à gauche.
Revers : EMPIRE FRANÇAIS 1 CENTIME, aigle debout sur un foudre, les ailes ouvertes, la tête tournée à droite ; au-dessous lettre d’atelier.