Comme tout loisir, la détection n’échappe pas à la règle et possède également son lot d’associations. Généralement en détection de métaux, les associations sont des groupements locaux de passionnées ayant décidé de se déclarer en association pour faire connaitre leurs activités et leurs rôles, en proposant des sorties découvertes, dépollutions ou des Rallyes (compétition de détection en recherchant des jetons dans le sol).
Dans cet article, nous allons vous présenter un groupe associatif unique en son genre, car elle est à la fois locale et nationale. Nous allons donc vous présenter ce groupe qui se nomme “La GARDE”.
Derrière ce nom qui peut faire peur, la GARDE est juste un acronyme pour “Groupement d’Associations Régionales pour la DEtection de loisir” ; ce qui donne à ce nom une logique bien établie.
Comment est organisée cette association ?
Contrairement à d’autres associations plus locales, ici, nous avons un groupe associatif national dont la présidence est gérée par 25 Délégués régionaux d’activités. En somme, il n’y a pas 1 président, mais 25 répartis par régions, mais aussi par activités.
En effet, même si la détection de métaux est une des activités principales de l’association, elle représente aussi les activités de l’orpaillage et de la pêche à l’aimant, tenu, là aussi, par des Délégués dédiés à ces activités et déjà engagés par des associations propres, en parallèle.
Le rôle d’une association est de pouvoir représenter le plus grand nombre de pratiquants derrière une idée commune. C’est en ce sens que ce groupement associatif ne compte pas sur l’argent des adhérents pour vivre et propose une adhésion gratuite pour tous et à vie.
Pour l’instant, ce groupe ne vit et se finance que par la générosité de ses délégués qui donnent de leur temps, mais aussi de leur argent pour payer les frais de fonctionnement, à savoir l’hébergement de son site.
Le rôle de cette association : en quoi cette association se démarque des autres ?
Une mise au clair sur la réglementation des loisirs de prospection
Le rôle premier de ce groupement associatif est d’informer le grand public de la réalité de ce que sont la détection de loisir, l’orpaillage et la pêche à l’aimant. Pour cela, elle se sert des textes de loi existant afin d’expliquer toute la désinformation qui peut se faire entendre ici et là.
Certains loisirs sont plus dans la tourmente que d’autres. Autant l’orpaillage de loisir a une doctrine clairement établie, autant la pêche à l’aimant et la détection se trouvent dans un méandre politico-médiatique qui laisse beaucoup de place à des interprétations grossières visant à expliquer que ces loisirs sont des dangers, voire du terrorisme, pour certain, et sont interdits par la loi, ce qui n’est absolument pas le cas en réalité.
Une recherche de représentativité auprès des médias et des pouvoirs publics
Le plus grand problème qui existe dans les loisirs de prospection est l’impossibilité pour les associations qui les représentent de rassembler les prospecteurs derrières elles. Prenons pour exemple la FFDM (Fédération Française de Détection de Métaux) qui a réussi à rassembler 2 500 adhérents au plus fort de son influence pour plus de 200 000 pratiquants en France. La FFOR (Fédération Française d’ORpaillage) compte aujourd’hui près de 60 adhérents annuels, en moyenne pour environ 1 000 pratiquants en France.
Un ratio bien trop faible pour asseoir une légitimité d’écoute auprès des médias et des pouvoirs publics lorsqu’il s’agit de proposer des solutions en son nom et de défendre un loisir. Comment voulez vous agir pour le bien commun, si votre structure ne représente que 2% des gens que vous êtes censé représenter et défendre.
La GARDE permet donc aux gens d’adhérer gratuitement et si possible en nombre afin d’être enfin audible et légitime auprès du grand public et des pouvoirs publics, ainsi que de discuter et défendre les loisirs de prospection au nom de tous les prospecteurs.
Une ouverture d’esprit à écouter, entendre et comprendre ses détracteurs
Pour convaincre, il faut déjà savoir écouter. C’est la base pour une structure associative. Lorsqu’une administration souhaite interdire une pratique, il faut d’abord comprendre les raisons qui les ont poussées à penser ainsi.
Pour ce qui est de l’orpaillage, la situation se détend de plus en plus grâce notamment au travail de certaines associations locales qui ont réussi à cadrer intelligemment le loisir et tend à se développer dans tous les départements, citant les travaux réalisés comme exemple, garantissant à la fois la pérennité du loisir et le respect de la biodiversité.
Pour la pêche à l’aimant, le problème est essentiellement lié au risque de découvertes de matières explosives dans les cours d’eau, mais là aussi, cela ne semble pas si insurmontable que ça à faire modifier certaines mentalités anti-pêcheurs à l’aimant.
Par contre, pour le cas de la détection de métaux, la joute répressive s’est intensifiée d’année en année, et ce, depuis plusieurs dizaines d’années en France et ne parait pas trouver d’issues favorables à court terme. La faute à beaucoup d’interprétation de la part des pouvoirs publics et des médias sur la réglementation en vigueur actuellement. Oui, la détection de loisir est autorisée. Et oui, la détection de métaux dont l’objectif est d’effectuer des fouilles archéologiques n’est pas possible sans l’aval de la DRAC.
L’objectif de la GARDE est de mettre ces 2 dernières informations au centre du débat. Quel est la différence entre la prospection de loisir et la recherche archéologique ? Peut-on considérer que se balader dans un champ, au hasard, avec un détecteur de métaux, à un endroit où aucun archéologue n’a émis un doute sur la véracité de l’existence d’un potentiel site archéologique, soit possible, voire que personne, hors mis les socles d’un tracteur agricole, aient touché ce sol ?
Ce sont bel et bien ces questions que la GARDE souhaite poser et mettre en avant auprès de tous les détracteurs de ce loisir afin d’en débattre et trouver une solution qui conviendra à tout le monde.
Une association organisée nationalement, mais proche des locaux
Son organisation spécifique lui permet d’agir aussi bien sur un point de vue national que d’un point de vue local, grâce à ses délégués.
Les délégués jouent ici un rôle majeur dans tout le fonctionnement de cette structure. Pour ce qui est de la détection de loisir, ils sont répartis en région et parfois plusieurs par régions. Cela permet une proximité plus important auprès des détectoristes.
Les délégués sont tous en correspondance avec les délégués des autres régions et des autres loisirs afin de faire remonter des informations, débattre ensemble sur des stratégies et décisions à adopter nationalement et localement.
Pour ce qui est de l’orpaillage et de la pêche à l’aimant, un délégué par activité a été nommé pour répondre aux problématiques propres de ces activités, nationalement.
Des actions éthiques au service du grand public
Cette association nationale a une portée importante d’un point de vue local. C’est donc l’occasion pour chaque délégué d’organiser des actions tendant à démontrer l’utilité de la détection de loisir. Son objectif ultime est de faire reconnaitre l’utilité publique que peut avoir la détection de métaux dans la prospection préventive, pouvant aider, de ce fait, la captation de données pouvant aider l’archéologie, en sous effectifs par des coupes budgétaires, limitant leur activité à des fouilles d’urgence de sauvegarde lors des chantiers de construction.
Mais l’action de la GARDE ne s’arrête pas là. Elle tend à s’organiser pour proposer des événements de dépollutions sur les berges de rivières et les champs privés des agriculteurs pour débarrasser gratuitement les déchets métalliques accumulés pendant toute l’ère industrielle et moderne des terrains agricoles et sylvicoles ainsi que le nettoyage des plages dans les communes balnéaires des littoraux.
Les délégués et membres de la GARDE sont également présents dans des annuaires de services pour aider à retrouver des objets perdus. Ils sont donc inscrits dans ces annuaires “SOS objets perdus” pour venir en aides aux vacanciers, promeneurs ou agriculteurs afin de retrouver des alliances dans les plages, des montres ou smartphones en foret ou tout simplement récupérer des pièces d’engins agricoles dans les champs, et tout cela bénévolement.
Enfin, son action principale reste la sensibilisation auprès des nouveaux pratiquants sur les bonnes pratiques de ces loisirs, leur expliquer ce qu’il est possible de faire et ce qui est totalement interdit. Car pour faire respecter une loi, encore faut-il savoir l’expliquer au plus grand nombre. Les délégués sont des prospecteurs confirmés qui connaissent bien leurs sujets.
Rappel de la loi :
Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative.