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Comment éviter les tiques en détection de métaux ?

In Astuces de détection
Femelle d'ixodes ricinus gorgée de sang Mâle d'ixodes ricinus

Amis des animaux, cet article ne vous est pas seulement destiné ! Que l’on soit prospecteur de métaux, pécheur à l’aimant, orpailleur, randonneur ou tout simplement amoureux de nature, nous sommes tous des cibles potentielles d’un terrible fléau. Bien souvent méconnue, la maladie ou borréliose de Lyme transmise à l’homme par une piqûre de tique contamine chaque année un nombre croissant de personnes. Il y a une grande méconnaissance des symptômes et traitements, et il devient urgent dans notre pays de lever les a priori concernant cette maladie.

La situation en France

Actuellement, on peut dire que toutes nos régions sont touchées, dont certaines fortement comme l’Est (Alsace, Jura, Vosges), mais aussi le Berry, le Limousin, l’Auvergne, la région Rhône-Alpes, également le Sud-Ouest, la Bretagne et la région parisienne, à l’exception d’une petite bande de territoire en zone méditerranéenne. Il faut savoir que 5 à 20 % des tiques sont porteuses de la Borréliose, donc toutes ne sont pas infectées.

Ce qu'il faut faire (vêtements qui couvrent bien le corps)

Cependant, il existe beaucoup d’autres maladies qui peuvent être transmises par les tiques. C’est le cas, par exemple, de la rickettsiose à R. Slovaca, dont l’auteur vient de décrire un cas dans la Meuse, mais aussi des autres rickettsioses plus courantes, comme la fièvre Q, et la fièvre boutonneuse méditerranéenne. Encore moins connues sont les ehrlichioses et les babésioses qui sont pourtant des réalités. Il en est de même pour l’encéphalite européenne à tiques, qui sévit en Alsace et en Lorraine, et d’autres arboviroses plus discrètes, comme les infections à virus Eyach ou Erve.

De mai 1999 à avril 2000, l’étude de l’INSERM, par l’entremise de son réseau “Sentinelles”, s’est appuyée sur quelques 5500 nouveaux cas par an, diagnostiqués en médecine générale (soit 1,6 % des médecins généralistes, sans compter les spécialistes, notamment dermatologues, neurologues, rhumatologues…).

Modus vivendi d’une tique ?

La tique n’est pas un insecte, mais une parente des araignées et des acariens. Elle se nourrit du sang de toutes sortes d’animaux : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens. Dans le monde, les quelques 800 espèces de tiques connues à ce jour colonisent des habitats divers et présentent des comportements différents.

Les larves et surtout les nymphes peuvent piquer comme les adultes, c’est à dire s’accrocher à la peau pour prendre un repas de sang (plus ou moins long). Seules les femelles ont besoin de se nourrir pour pondre, donc piquent.

Alors que la tique du chien (Dermacentor variabilis) ne parasite pas l’homme, une tique forestière répondant au doux nom de (Ixodes ricinus) saute sur toute créature ayant le sang chaud pour faire ripaille.

La tique Ixodes ricinus vit généralement dans les forêts à riche sous-bois et en lisière. La plupart des forêts offrent à la tique un habitat idéal. Elle y est donc abondante, même si elle devient plus rare en altitude. Les périodes à risque sont le printemps et l’automne, là ou les différences de températures sont les plus importantes.

La saison des champignons ou des labours coïncide donc avec celle des tiques, donc prudence ! Au cœur de l’été et en hiver, lorsque les conditions climatiques sont défavorables (trop chaud, trop sec ou trop froid) la tique se réfugie dans le sol. Contrairement à une idée reçue, la tique ne tombe pas des arbres, mais vit au niveau du sol et de la végétation basse.

Dès que les conditions le permettent, elle remonte sur la végétation, attendant patiemment sur une herbe le contact d’un hôte de passage pour s’y agripper et ainsi commencer à festoyer.

Jolie tique (photo de l’Université Compie, T. Thomasset)

La tactique de la tique

Au cours de sa vie, la tique passe par 3 stades successifs : larve, nymphe, adulte (mâle ou femelle). Un repas de sang sur un animal est nécessaire à chaque stade : à la larve et à la nymphe pour se développer au stade suivant (mue), à la femelle pour pondre des œufs. Le mâle, quant à lui, ne prend qu’un repas frugal. La femelle meurt après la ponte. Les trois stades d’Ixodes ricinus peuvent se fixer sur l’homme et lui transmettre des agents pathogènes.

Fixée dans la peau de son hôte, la tique va sucer le sang durant plusieurs jours (2-10 jours selon les stades). Pendant ce temps, son corps s’accroît jusqu’à former une petite sphère. Une fois repue, la tique quitte l’hôte en se laissant tomber sur le sol, où elle va digérer le repas sanguin et muer vers le stade suivant, ou, si c’est une femelle, pondre des milliers d’œufs.

Une fois sur l’hôte, la tique recherche un site de fixation idéal. Seules les pièces buccales, appelées rostre, sont insérées dans la peau. Ce qui est communément appelé tête, est en fait le rostre, il n’y a pas de tête reconnaissable chez la tique. Ce rostre est formé d’un tube dont la partie supérieure est constituée d’une paire de couteaux (les chélicères) qui dilacèrent la peau et d’une partie inférieure (l’hypostome) hérissée de petites dents qui permettent à la tique de se fixer solidement dans la peau.

Chez l’homme, pour se fixer, la tique préfère les endroits où la peau est fine, humide et douce (par exemple l’aine, le creux des genoux, le cou, etc.). Chez les enfants, elle se fixe plus fréquemment sur la tête.

Vous connaissez tous les conséquences des piqûres de moustiques, à savoir un bouton irritant le jour suivant sans autre désagrément sous nos climats (même si vous savez que sous les tropiques elles peuvent transmettre le paludisme qui tue des milliers de personnes). Mais vous ignorez sans doute que parfois celles de cette tique peuvent causer une maladie aux effets assez graves : la maladie de Lyme.

Encore méconnue, la maladie est en forte recrudescence

Une maladie est dite “émergente” lorsque son incidence humaine s’est accrue durant les deux dernières décennies, ou qu’elle est en passe de s’accroître dans un avenir proche. Cette définition purement épidémiologique inclut indifféremment la mise en évidence de “nouvelles” maladies avec de “nouveaux” germes pathogènes, la réapparition, ou la résistance au traitement de maladies déjà connues.

Le nombre des maladies émergentes s’accroît régulièrement depuis quelques années. En vingt ans, sont apparus Ebola, le SIDA, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, le SARS, la grippe aviaire… pour ne citer que celles qui accaparent les médias. Les autres émergences restent souvent méconnues, notamment les maladies transmises par les tiques, comme la borréliose de Lyme.

Pourtant certaines maladies ont vu leur incidence s’accroître : La borréliose de Lyme, décrite à la fin du XIXe siècle, alors que Borrelia burgdorferi n’a été isolée qu’en 1982 ; la fièvre de Congo-Crimée connue depuis le IIe siècle de notre ère, dont le virus causal n’a été isolé qu’en 1966.

D’autres, comme les “nouvelles rickettsioses”, ont, pour la plupart, été découvertes dans les deux dernières décennies. Certains virus comme Eyach et Erve sont même restés “orphelins” jusqu’à ce qu’on démontre qu’ils occasionnent des méningo-encéphalites.

Les symptômes de la maladie de Lyme…

Les premiers signes de la maladie débutent entre 3 et 30 jours suivant la piqûre, et se manifestent traditionnellement par une lésion dermatologique rouge et surélevée, en anneau centré sur la piqûre, appelée érythème, lequel peut guérir spontanément ou devenir “chronique et migrant”. Il est souvent accompagné de signes généraux de type fièvre, asthénie, courbatures… comme toute infection virale banale.

Femelle d'ixodes ricinus gorgée de sang Mâle d'ixodes ricinus

Si rien n’est fait à ce stade, surviennent quelques semaines plus tard des signes neurologiques avec des maux de tête intenses, une fatigue intellectuelle, des troubles de la concentration, des douleurs le long de divers trajets nerveux ; toujours associés à des douleurs articulaires (genoux, épaules, etc.) ; et très souvent des symptômes cardiaques essentiellement à type de troubles du rythme (ex : palpitations, arythmie), en sachant qu’en réalité de nombreux organes ou tissus peuvent être touchés.

… Manifestations qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère !!!!

L’association de ces symptômes neurologiques, rhumatologiques et cardiaques doit faire penser à la maladie de Lyme, et faire pratiquer, sans plus attendre, d’une part une sérologie de Lyme dont le résultat, s’il est négatif, ne peut exclure le diagnostic, et d’autre part un test aux antibiotiques qui permet, dans la plupart des cas, une amélioration spectaculaire sur les douleurs neurologiques.

Le protocole, quant au type d’antibiotique et à la durée du traitement n’est pas encore parfaitement codifié. Reste ensuite le problème de la “cicatrisation” des lésions induites par les bactéries, qui peut demander de longs mois, et pour certains des années, et pour lequel le recours à diverses thérapeutiques symptomatiques est essentiel pour permettre la réinsertion dans le tissu social.

Beaucoup de patients se plaignent effectivement de ce sentiment d’exclusion et d’incompréhension, tant de la part de leurs concitoyens (ce qui peut être compréhensible) que de la part de leur médecin, ce qui l’est nettement moins. La compréhension passant par une meilleure information, il appartient à chacun de faire l’effort de s’y intéresser et d’en parler autour de soi. Le témoignage joint à cet article vous fera réaliser à quel point il ne faut pas prendre cette maladie à la légère.

Action-Prévention

Malgré des vêtements bien couvrants, il faut observer attentivement votre peau, surtout bras et jambes, car les tiques rampent par les ouvertures pour trouver de la peau nue. Si vous découvrez une tique déjà fixée, ne paniquez pas, car il est avéré que la transmission de la bactérie n’a pas lieu avant 24 heures de morsure par la tique infectée. Pour vous en débarrasser, retirez-la si possible au plus vite en évitant d’appliquer un produit comme l’éther habituellement utilisé. Ce dernier risque de faire régurgiter la tique et augmente le risque d’infection. Il est préférable de retirer la tique en la prenant au plus près de la peau sans oublier des fragments de “tête”. Après l’extraction, une bonne désinfection s’impose.

Observez la piqûre les jours suivants et consulter un médecin en cas d’apparition d’une rougeur.

Un moyen de prévenir la morsure des tiques est d’imprégner guêtres et pantalon de répulsifs disponibles en pharmacie : Tiqu’aoûtat, Insect écran, 5/5 spray (attention aux risques d’allergies).

Le danger essentiel de la maladie de Lyme est de ne pas être diagnostiquée et traitée à temps car l’infection va alors suivre son cours et entraîner quelques semaines, mois ou années plus tard, des complications sérieuses parfois irréversibles sur les articulations (arthrite), le tissu cardiaque (problèmes cardiaques) et le tissu nerveux (problèmes neurologiques, paralysie faciale). Les symptômes peuvent être de nature et d’apparence très variées.

Tenue idéale pour prospecter en forêts

SOYEZ VIGILANT, l’auréole rouge ou érythème migrant (qui caractérise la maladie de Lyme, autour du point de piqûre) peut disparaître très rapidement et spontanément. C’est pourquoi beaucoup de malades n’en ont plus le souvenir. Il semble donc préférable :

  • de consulter votre médecin dès l’apparition de l’auréole rouge,
  • de consulter, même si vous n’avez plus le souvenir d’une piqûre, mais découvrez une auréole rouge qui progresse de jour en jour : ce pourrait être la morsure d’une jeune tique (nymphe),
  • de consulter, si vous avez le souvenir d’une piqûre de tique (avec ou sans auréole rouge) et avez depuis lors, des troubles divers “sans cause apparente” que vous n’aviez pas ressentis auparavant, comme, par exemple, douleurs musculaires dans les jambes et les bras, inflammations articulaires souvent au niveau des genoux et des poignets, très grande fatigue, vision double, troubles du rythme cardiaque, etc.
  • de consulter, si vous n’avez pas le souvenir d’une piqûre de tique, mais développez depuis quelque temps ce genre de symptômes.

Les petits enfants et les femmes enceintes doivent être traités dès la piqûre.

Conclusion

Que ces inquiétantes informations ne vous empêchent pas de sortir en forêt. Un examen visuel après chaque sortie ainsi qu’une bonne connaissance des symptômes et de la maladie en général suffiront à vous protéger.

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