La baïonnette est une arme blanche conçue pour s’adapter au canon d’un fusil ou d’une arme similaire et est destinée au combat rapproché. Apparue dès le XVIIe siècle, elle est toujours utilisée de nos jours mais s’est vue métamorphosée. Il existe des milliers de modèles et presque chaque armée du monde a son, voire ses propres modèles de baïonnettes.
La Convention de Genève a interdit l’usage des baïonnettes triangulaires, cruciformes ou dentelées lors de conflits armés, mais cela n’a pas empêché leur fabrication ou même leur utilisation. En effet, les blessures qu’elles entraînent cicatrisent difficilement et ces armes furent considérées comme inhumaines.
La baïonnette modèle 1871

Elle s’adapte sur le fusil Mauser 1871. C’est une baïonnette avec une poignée en laiton et un ressort de bouton-poussoir extérieur. La croisière est en acier avec douille et quillon tandis que la lame est assez longue et possède une gouttière ronde. Ce modèle existe à lame à dents de scie. Le fourreau est en cuir avec des garnitures en laiton, on peut aussi le trouver tout en acier.
La baïonnette 71/84

Elle s’adapte au fusil Mauser 71/84. Sa poignée possède deux plaquettes en bois, n’a pas de pare-flamme et sa croisière est dotée d’une douille. Cette baïonnette existe avec deux types de lame : une lame à gouttières carrées longues (presque jusqu’au bout de la lame) et une lame à gouttières carrées plus courtes.
Elle existe aussi en version avec lame à dents de scie mais uniquement pour la version avec gouttières longues. Un modèle précoce présente une lame de ressort sur le côté droit de la poignée. Le fourreau est en cuir et acier.
La baïonnette 84/98 1er type

Elle peut s’adapter sur le fusil G 98 ou la carabine Kar 98. Il existe deux types de lame, l‘une avec gouttières carrées longues et l‘autre avec gouttières carrées courtes. Les poignées de cette baïonnette ne sont pas munies de pare-flamme et la croisière possède un quillon. Le fourreau quant à lui est en cuir et acier.
La baïonnette 84/98 2ème type

Ce modèle, compatible avec le G 98 ou la Kar 98, apparaît en 1915. Il est doté d’une lame à gouttières rondes qui existe en version standard mais également à dents de scie. Trois ou quatre fabricants ont utilisé des lames à gouttières carrées comme celles montées sur les 84/98 1er type, mais ces dernières n’ont en aucun cas pu arborer des dents de scie.
Certains exemplaires du début 1915 ne comportent pas de pare-flamme alors qu’il est monté d’origine sur tout le reste de la production. À partir du début 1918, le haut commandement allemand ordonne le meulage des dents de scie pour les troupes sur la ligne de front.
On peut ainsi trouver ce modèle avec une lame à scie meulée. Le fourreau de la baïonnette 84/98 2ème type est métallique.
La baïonnette 84/98 3ème type

Adaptable sur le K 98, ce modèle fait son apparition en 1934. Cette baïonnette possède une poignée avec pare-flamme et une lame à gouttières rondes. Elle va garder la même forme tout au long de la Seconde Guerre mondiale avec comme seules variations le matériau des plaquettes utilisé et le degré de finition, de plus en plus sommaire au fur et à mesure de l’avancement de la guerre.
Concernant les matériaux, de 1934 à 1937, les plaquettes sont en bois, puis en bakélite de 1937 à 1941. Après 1941, on observe une alternance de plaquettes en bois et en bakélite en fonction des différents fabricants.
Pour les marquages, les codes « S » sont employés de 1934 à 1937. De 1937 à 1940, le nom du fabricant est inscrit en toutes lettres, puis codé sous forme de code à une, deux ou trois lettres jusqu’à la fin de la guerre.
Les plaquettes sont maintenues par des vis et écrous. En 1944 et 1945, certains fabricants délaissent la visserie pour la remplacer par des rivets pour une fabrication simplifiée. Le fourreau de cette baïonnette est métallique.
La baïonnette S 98

Elle peut s’adapter sur le fusil G 98 ou la Kar 98. Le premier type a une poignée munie d’une plaquette en bois monobloc enveloppante et le deuxième type a une poignée avec deux plaquettes en bois, sans pare-flamme.
La croisière de cette baïonnette ne possède pas de douille pour les deux types tandis que sa lame est très longue et munie d‘une gouttière. Ces deux modèles existent avec une lame à dents de scie. Les fourreaux peuvent être en cuir et acier ou entièrement en acier.
La baïonnette KS 98

C’est un modèle très particulier avec un pommeau en forme de tête d’aigle. Il est entièrement en acier et composé de deux plaquettes qui peuvent être en cuir compressé quadrillé, en bois lisse ou en corne striée.
La lame comporte deux gouttières rondes avec une scie d’origine et n’existe que dans cette configuration. On peut rencontrer des lames à scie meulée mais jamais de lames standard. Le KS 98 comporte des poinçons sur le pommeau et des marquages sur le dos de la lame. Son fourreau est métallique.
La baïonnette 98/05

Elle s’adapte sur le G 98 et la Kar 98. La première variante possède une poignée sans pare-flamme avec deux plaquettes en bois et une croisière comportant un quillon et deux embryons de douille très saillants.
Ce modèle est muni d’une grosse lame à gouttières rondes qui s’élargit vers la pointe, qui peut être de type standard, à dents de scie ou à dents de scie meulées. Son fourreau est en cuir et acier.
La deuxième version apparaît dès le début de l’année 1915. Elle possède deux plaquettes en bois ainsi qu’un pare-flamme. Sa croisière comporte un quillon et des embryons de douilles beaucoup moins saillants que pour le premier type. Sa lame est identique à la première version et son fourreau est entièrement en acier.
La baïonnette S 14

Elle est munie d’une poignée avec deux plaquettes et, dans la majeure partie des cas, sans pare-flamme. La lame est à gouttières rondes, hormis pour un fabricant qui a utilisé une lame à gouttières carrées. Ce modèle existe aussi avec une lame à scie et à scie meulée. Il existe également un modèle avec douille pour montage sur le fusil G 88. Le fourreau de la baïonnette S14 est métallique.
La baïonnette S 14 de type Gottscho

Elle peut s’adapter sur le G 98 ou la Kar 98. Son nom vient du fait qu’elle a été fabriquée par la firme du Dr Lucian GOTTSCHO. Cette baïonnette possède une poignée avec une seule plaquette monobloc sans pare-flamme, maintenue par deux vis. De plus, la croisière comporte un quillon et la lame est à gouttières rondes, mais peut exister également à dents de scie. Le fourreau de cette dernière est métallique.
Les baïonnettes ersatz

La guerre perdurant, le besoin de matériel devient de plus en plus important. Ainsi, dès 1915, les Allemands décident de fabriquer des baïonnettes simplifiées en plus de la production normale. Ces dernières, appelées baïonnettes ersatz, doivent être de conception simple pour une fabrication rapide et peu coûteuse.
Leur fabrication, en plus des usines spécialisées, sera faite par des petites unités de production initialement destinées à la fabrication de matériel agricole par exemple. Il existe une multitude de variantes de ce genre de baïonnettes, tout comme pour leurs fourreaux.
Les modèles dits de « sortie »

Les plus courants sont ceux de type KS 98, c’est-à-dire une poignée avec pommeau en forme de tête d’aigle, des plaquettes en cuir compressé quadrillé, bois quadrillé ou matériaux composites quadrillés pour la période de la Seconde Guerre mondiale. La croisière est avec quillon et les lames, de différentes tailles, sont standards ou à scie.
Pour les modèles de la Première Guerre mondiale, elles sont principalement en acier poli ou nickelé. Durant la Seconde Guerre mondiale, elles sont surtout en alliage léger et nickelé. On trouve aussi des baïonnettes dotées de plaquettes en corne non quadrillées. Toutes ces baïonnettes sont dépourvues de poinçon de contrôle, bien que le nom du fabricant soit généralement marqué sur le talon de la lame.

Certains propriétaires ont personnalisé leur baïonnette en y ajoutant un monogramme ou un insigne d’unité sur la plaquette droite. On trouve des modèles avec lame gravée, pouvant comporter des marquages d’unité, des souvenirs du service militaire ou des récompenses attribuées à des officiers.
Il existe aussi un modèle dit « pionnier » dont la poignée ressemble à celle de la K 98 mais avec des plaquettes quadrillées et une croisière sans quillon. Enfin, certains modèles qui ressemblent à ceux de sortie sont en réalité des armes de service. Plus robustes, ces baïonnettes en acier poli ont été affectées aux Douanes et à la Police en tant qu’armes réglementaires.















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