Trouver un bouton militaire en détection de loisir, c’est mettre au jour un fragment de l’histoire de France. Chaque bouton est un témoin silencieux des événements qui ont façonné le pays. Celui du 138ème Régiment d’Infanterie raconte une histoire particulièrement riche, faite de dissolutions et de reconstitutions au gré des conflits qui ont marqué le XIXe siècle. Suivons les pérégrinations de ce régiment à travers son journal de marche.
Les jalons historiques du régiment

Après la révolution, sous la convention et le directoire
En 1793, le 138ème est cantonné en France. Il intègre l’Armée du Rhin l’année suivante et participe au blocus de Mayence et à la bataille de Wiesbaden. À la suite de ces événements, il est dissous.
Sous le premier empire
Le 138ème d’Infanterie sera reconstitué en 1813 sous l’impulsion de l’Empereur Napoléon Ier. Il est envoyé en Allemagne où il livre bataille à Leipzig et Lützen. Il participe l’année suivante à la Campagne de France (1814), s’illustrant notamment à Montmirail et Champaubert, pour être ensuite à nouveau dissous après l’abdication de Fontainebleau.
Sous le second empire
Le 138ème d’Infanterie sera une nouvelle fois reconstitué en 1870. Son rôle sera de participer à la défense de Paris durant la guerre franco-prussienne contre l’Allemagne.
Le contexte de la campagne de France
L’extrait suivant des mémoires du Général Comte de Ségur, aide de camp de Napoléon Ier, illustre parfaitement l’état des troupes françaises juste avant les batailles de 1813 et 1814.
« Après le désastre, la Grande Armée n’existait plus ! La famine, l’hiver des Russes, et non leurs armes, venaient de l’anéantir ! Quelques restes de bataillons épars, peu à peu ralliés à ceux de corps plus récemment arrivés et qui n’avaient fait que les derniers pas de notre retraite, reculaient lentement au travers de ces populations prussiennes tant comprimées, depuis sept ans, par nos victoires. Nos chefs, Davout surtout, les contenaient de leur attitude fière encore, et de regards menaçants que, en passant, ils jetaient sur elles du haut de notre infortune. C’étaient là nos meilleures armes, et presque les seules qui nous restaient. Mais, quand extérieurement nous nous montrions hautains devant ces vaincus, intérieurement nos cœurs, déchirés et consternés, ployaient sous le poids d’un si grand désastre ! Nous comprenions tout le danger de notre position nouvelle, et notre foi dans le génie qui nous avait guidés jusque-là chancelait. »
Général Comte de Ségur, Mémoires, La Campagne de France, du Rhin à Fontainebleau, 1814.
Focus sur les batailles marquantes
La bataille de Leipzig (16-19 octobre 1813)
La bataille de Leipzig, aussi appelée la Bataille des Nations, fut la plus grande confrontation des guerres napoléoniennes et la plus grande défaite subie par Napoléon Ier. Suite au désastre de la campagne de Russie, une coalition anti-française regroupant la Grande-Bretagne, la Russie, l’Espagne, le Portugal, la Prusse, l’Autriche et la Suède se forme.
Napoléon cherche à rétablir sa domination sur l’Allemagne. Il remporte deux nettes victoires à Lützen le 2 mai et à Bautzen les 20 et 21 mai sur les forces russo-prussiennes, ce qui amène un bref armistice. Il organise ensuite ses forces autour de Leipzig afin de protéger ses lignes de ravitaillement. Les Français alignent environ 190 000 hommes, dont des mercenaires saxons de la Confédération du Rhin, contre à peu près 330 000 pour les alliés.
Le total des pertes est incertain, les évaluations allant de 80 000 à 110 000 morts ou blessés. La coalition aurait perdu 55 000 hommes, tandis que Napoléon en a perdu 40 000. Parmi les disparus se trouve le maréchal Józef Antoni Poniatowski, neveu du dernier roi de Pologne.
La bataille de Montmirail (11 février 1814)
Après la défaite de Leipzig, Napoléon est obligé de repasser le Rhin. Le moral des troupes est au plus bas, d’autant que plus de 700 000 coalisés s’apprêtent à envahir la France. La Campagne de France est, selon le commandant Lachouque, « l’épopée d’une poignée de grognards et de conscrits courant sous la bise aigre de Champagne ».
Vers 8 heures, les armées françaises et prussiennes entrent en contact. Les nouvelles recrues, surnommées les « Marie-Louises » en raison de leur jeune âge, se battent avec une telle fougue qu’elles forcent l’admiration. À midi, le Maréchal Mortier se présente avec la division Michel. À droite, le valeureux Maréchal Ney brise les lignes prussiennes.
Face à la supériorité numérique de l’ennemi, Napoléon fait donner sa vieille Garde. Le général de cavalerie Guyot emporte la décision et met en déroute le corps d’armée du général prussien Sacken. La Garde place les canons pris aux Prussiens en haut des tours du château de Montmirail, dans la Marne, et anéantit les fuyards.
Cette victoire est la parfaite illustration de la Campagne de France. La Grande Armée, affamée et épuisée, va battre quatorze fois l’ennemi pourtant six fois supérieur en nombre. Motivée, elle remportera encore une magnifique victoire sept jours plus tard à Montereau.
Le blocus de Mayence (1794-1795)
En 1794-1795, la forteresse de Mayence, l’une des plus fortes places du Saint-Empire romain germanique, doit capituler devant les armées de la République Française après un siège de onze mois. Avant la conquête française, la Cisrhénanie était une mosaïque d’états membres du Saint-Empire.
Les lignes françaises enveloppant Mayence s’appuient sur la rive gauche du Rhin, commandées par les généraux Courtot, Saint-Cyr, Mengaud et Reneauld. Le quartier général où résidait Merlin de Thionville était situé à Ober-Ingelheim. Mayence fut cédée à la France par le traité de Campo-Formio en 1797, et la France annexa totalement la rive gauche du Rhin en 1801.
Rappel sur la législation française
En tant que détectoriste, il est primordial de connaître et de respecter la législation en vigueur pour pratiquer votre loisir en toute légalité.
La loi n°89-900 du 18 décembre 1989 relative à l’utilisation des détecteurs de métaux est claire. Son article L.542-1 du Code du patrimoine stipule :
« Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche. »















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